L’accès à la profession d’avocat au Bénin est essentiellement organisé par deux textes à savoir la loi N° 65-6 du 20 avril 1965 et, le Règlement Intérieur qui a été modifié le jeudi 19 mars 2009 par le Conseil de l’Ordre.
Les dispositions combinées de ces deux textes permettent de retenir essentiellement que, pour devenir avocat au Bénin, il faut justifier d’une formation de base, être titulaire du Certificat d’Aptitude à l’exercice de la Profession d’Avocat, prêter le serment d’Avocat et, effectuer un stage.
Formation de base
Elle est indiquée par les dispositions des articles 7 et 20 de la loi 65-6 du 20 avril 1965 instituant le Barreau de la République du Bénin. Au sens des dispositions de ces deux articles, la formation de base requise pour aspirer à devenir Avocat est celle des études en droit sanctionnée par une licence. Mais, l’évolution du temps et des cadres et formations universitaires a conduit de fait à la nécessité de justifier plutôt du diplôme de Maîtrise en droit. Mais, à ce diplôme, l’article 20 ajoute celui du Certificat d’Aptitude à la Profession d’Avocat (CAPA).
Le Certificat d ’Aptitude à la Profession d’Avocat
Le Certificat d’Aptitude à la Profession d’Avocat est le diplôme indispensable pour accéder à l’exercice de la profession. Au Bénin, il est organisé de façon annuelle, conjointement par l’Université d’Abomey-Calavi en sa Faculté de Droit et de Sciences Politiques et, l’Ordre des Avocats du Bénin. L’examen se déroule en deux phases : l’une écrite et l’autre orale. L’admissibilité à l’écrit ainsi qu’à l’oral, est subordonnée à l’obtention d’une moyenne de 12/20.
Prestation de serment
La carrière d’Avocat commence avec la prestation du serment d’Avocat dont, au Bénin, le texte est indiqué par l’article 21 de la loi 65-6 du 20 avril 1965. Il est le suivant : « Je jure de ne rien dire ou publier, comme défenseur ou conseil, de contraire aux lois, aux règlements, aux bonnes moeurs, à la sûreté de l’Etat et à la paix publique et de ne jamais m’écarter du respect dû aux tribunaux et aux autorités publiques ».